Tous les professionnels de la sûreté de l’aviation civile vous le répèteront : le risque zéro n’existe pas. Tous vous le martèleront : il faut adopter une approche de gestion du risque. Problème : tout le monde le dit mais (presque) personne ne le fait.
Cette semaine, à l’aéroport international de Brisbane (Australie), s’est produit un bris de sûreté qui a conduit à faire sortir de la jetée 2 000 (deux mille !) passagers et à tous les faire passer une nouvelle fois au contrôle préembarquement. La raison de ce branle-bas de combat : une paire de ciseaux, aperçue trop tard au scanneur dans le bagage à main d’un passager.
Y avait-il vraiment besoin de perturber ainsi les opérations aéroportuaires et de nuire à ce point :
- aux 2 000 passagers déjà dans la jetée,
- aux centaines de passagers qui devaient y accéder au cours des prochaines heures,
- et aux centaines de passagers bloqués dans les avions qui venaient d’atterrir ?
Pour moi, la réponse tient en trois mots : non, non, non.