Les médecins ont-ils le droit de sauver, malgré elle, une Témoin de Jéhovah qui se laisse mourir plutôt que d’accepter une transfusion, après deux chirurgies consécutives qui l’ont vidé de son sang ?
Selon moi, la réponse est OUI. Mais l’explication est complexe.
Retour sur l’affaire Éloïse Dupuis, qui a divisé l’opinion publique au Québec, en octobre dernier.
Sommaire de cette série
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Faits, réactions et enjeux
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La liberté religieuse n’est pas absolue
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La validité du refus des transfusions
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La responsabilité des Témoins de Jéhovah en tant que groupe
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Un certain manque de courage à l’hôpital
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Le rapport du coroner occulte la menace
1 – Faits, réactions et enjeux
Le 6 octobre dernier, Éloïse Dupuis, parturiente de 27 ans, entre à la maison de naissance Mimosa de St-Romuald (Québec) pour mettre au monde son premier enfant. Mais après de longues heures de travail, la sage-femme n’est pas capable de mener l’accouchement à son terme. La future mère est conduite en urgence à l’Hôtel-Dieu de Lévis, à vingt minutes de voiture.