L‘administration n’est jamais pire que lorsqu’elle tente à posteriori de justifier un usage abusif de son pouvoir discrétionnaire. Surtout lorsque ses gesticulations se font devant des juges et que son incurie sert les intérêts de grands mouvements sectaires.
L’actualité judiciaire relativement aux sectes en Europe a connu une semaine chargée. Ainsi, mercredi dernier, en France, la Cour de cassation a entériné la condamnation de l’Église de scientologie pour escroquerie en bande organisée et exercice illégal de la pharmacie. Quelques heures plus tard, en France et aux Pays-Bas, des décisions de justice donnaient en revanche raison à des organisations sectaires, face à l’administration.
Cette conjonction judiciaire met en lumière le fossé qui existe entre :
- d’une part les façons adéquates de lutter au pénal contre les sectes, qui mènent à des condamnations sérieuses et
- d’autre part les gesticulations de certaines administrations qui se soldent par un camouflet pour l’appareil étatique.