Hôpital, rançongiciel et cyberperturbation

infosecUn rançongiciel a pour but de prendre en otage les informations essentielles de l’organisation ciblée, lui faisant ainsi craindre pour sa survie.

Mais si ses informations critiques ne sont pas menacées, accepter de payer la rançon simplement pour reprendre au plus vite ses activités normales, c’est encourager le changement de nature de ce type de cyberattaque. Le ransomware devient une arme de cyberperturbation…

Le 5 février dernier, le Hollywood Presbyterian Medical Center (Californie) essuyait une cyberattaque via un rançongiciel (ransomware). Ce programme malveillant a apparemment pénétré le réseau informatique de l’hôpital par l’entremise d’un courriel de hameçonnage. Se répandant rapidement dans les systèmes, il s’est mis à chiffrer tous les fichiers informatiques qu’il rencontrait.

Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que le fonctionnement de l’hôpital soit largement perturbé : dossiers-patient inaccessibles, systèmes de rendez-vous, de laboratoire et de pharmacie inopérants, communications par courriel impossibles,… Avec en bout de ligne un allongement des files d’attente et une réorientation de plusieurs patients des urgences vers d’autres hôpitaux.

Continuer la lecture de « Hôpital, rançongiciel et cyberperturbation »

Protection de l’information : Pour une approche multi-dimensionnelle – et non multi-couche

infosecEn matière de sûreté dans des environnements complexes, il convient de résister à la tentation de multiplier dans l’urgence les protections. Il s’agit plutôt de se concentrer en premier lieu sur un nombre restreint de mesures, afin de parer aux risques les plus importants. Cela est valable aussi bien en sûreté physique qu’en sécurité de l’information, comme nous le montre un cas récent – et grave – de piratage informatique dans le secteur de la santé aux États-Unis.

On apprenait la semaine dernière que le deuxième groupe d’assurances de santé américain, la compagnie Anthem, avait subi une attaque informatique d’envergure. Les pirates auraient en effet eu accès aux informations personnelles de 80 millions (oui, quatre-vingts millions) d’Américains.

Bien que ce ne soit pas le premier événement du genre dans le secteur de la santé, le « hack » d’Anthem semble cette fois avoir constitué un véritable électrochoc. Il est vrai qu’il survient peu après un autre piratage emblématique de l’ampleur du problème, celui de Sony Pictures Entertainment.

Continuer la lecture de « Protection de l’information : Pour une approche multi-dimensionnelle – et non multi-couche »